Le 16 Septembre est la Journée Internationale de la Protection de la Couche d’Ozone. Cette journée d'action et de sensibilisation est l’occasion de comprendre quel rôle essentiel joue cette couche de gaz dans notre système et pourquoi elle est menacée. C'est aussi l’occasion de revenir sur les différentes sources d’énergies renouvelables qui font notre avenir et de rappeler certains gestes simples qui suffiraient à « soulager » notre planète.
Véritable bouclier naturel, la couche d’ozone est un filtre protecteur pour notre planète. Cet écran de gaz protège la Terre des rayons ultraviolets dangereux du soleil. Son altération est causée principalement par les fortes concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère liées aux activités humaines.
Selon le groupe Facteur 4 en 2006, les émissions de gaz à effet de serre en France proviennent des transports pour 26 %. Depuis 1990, elles ne cessent d’augmenter de plus de 20%.
En seconde position, on retrouve l’industrie qui représente 22 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais c’est ce secteur qui connaît la meilleure amélioration depuis 1990 (-22%)
Les autres sources des émissions de gaz à effet de serre se répartissent entre l’agriculture (19 %), les bâtiments et habitations (19 %), la production et la transformation de l’énergie (13 %), et le traitement des déchets (3 %)
L'emploi encore très récent des chlorofluorocarbones (CFC), présents dans les réfrigérateurs, mousses ou solvants est dévastateur. En se décomposant, ces CFC libèrent du chlore, qui lui détruit l'ozone. Un seul atome de chlore détruit plus de 100 000 molécules d'ozone et leur durée de vie est très longue, estimée entre 50 et 100 ans.
Cette situation, très préoccupante, pourrait devenir à terme très dangereuse pour la planète. De nombreuses solutions existent. La réduction des chlorofluorocarbones est un pas important, entamé par le Protocole de Montréal de 1987. Les 24 pays signataires s'engagent à renoncer à l'emploi de certaines substances permettant à la couche d'ozone de se rétablir complètement aux environs de 2050.
Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, les marées ou encore la croissance des végétaux, les énergies renouvelables n’engendrent pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes. Elles participent à la lutte contre l’effet de serre et les rejets de CO2 dans l’atmosphère. Ces énergies de l'avenir ne couvrent encore que 20% de la consommation mondiale d'électricité.
Le soleil, bien que distant de plus de 150 millions de kilomètres de notre planète, demeure notre plus grande source d'énergie. Grâce à des capteurs adaptés, elle peut être convertie en luminosité dans l'habitat mais aussi en chaleur ou en électricité.
L’éolienne est un dispositif qui utilise la force motrice du vent. Les pales du rotor des grandes éoliennes, ou aérogénérateurs, captent l’énergie cinétique du vent et entraînent un générateur électrique pour produire des kilowattheures propres et renouvelables. Une éolienne de nouvelle génération développe en général une puissance d’environ 2 MW (2 millions de watts). Chaque machine de 2MW est capable d’alimenter environ 2 000 foyers (hors chauffage). Aujourd’hui, la France compte plus de 2 400 éoliennes installées et les aérogénérateurs font désormais partie du paysage.
Le principe de l'hydroélectricité est simple : l'eau fait tourner une turbine qui entraîne un générateur électrique qui injecte les Kilowattheures sur le réseau. L'énergie hydraulique représente 19% de la production totale d'électricité dans le monde et 13% en France. C’est la source d'énergie renouvelable la plus utilisée. Cependant, tout le potentiel hydroélectrique mondial n’est pas encore exploité.
La biomasse comprend trois familles principales : les bois énergie, le biogaz et les biocarburants. Ce sont tous des matériaux d’origine biologique employés comme combustibles pour la production de chaleur, d’électricité ou de carburants. Le bois est particulièrement intéressant car son bilan carbone est nul : il émet lors de sa combustion autant de CO2 qu'il en a emmagasiné durant sa croissance, il reste sans doute l'une des meilleures sources d'énergie.
Ce mode de conception architectural consiste à trouver le meilleur équilibre entre le bâtiment, le climat environnant et le confort de l’habitant. L’architecture bioclimatique tire le meilleur parti du rayonnement solaire et de la circulation naturelle de l’air pour réduire les besoins énergétiques, maintenir des températures agréables, contrôler l’humidité et favoriser l’éclairage naturel.
Le grand défi des prochaines décennies sera donc d’adapter notre manière de vivre, d’habiter, de se déplacer et de travailler à ces nouvelles formes d’énergie.
Mais dès aujourd’hui, chacun d’entre nous peut adopter des gestes simples comme réduire sa consommation d'eau et d'énergie et améliorer son environnement.
1/ A la maison et au bureau, éteignez les lumières en sortant d’une pièce. Evitez les lampes halogènes très consommatrices en électricité et préférez les lampes basses consommation (LBC). D’une durée de vie jusqu’à 10 fois supérieure aux ampoules à incandescence, elles consomment 5 fois moins d’électricité.
2 / Les appareils électriques comme les ordinateurs, télés, chaînes Hifi doivent être éteints et non pas mis en veille. Les veilles consomment 150 à 500 kWh par ménage et par an, soit la consommation d’un réfrigérateur sur la même période !
3/ Fermez les robinets d’eau pour éviter les gaspillages. Si on laisse couler l’eau, on gaspille 12 litres / minute pour un brossage de dents et 18 à litres / minute pour un rasage. Préférez également les douches aux bains. Une douche de 4 à 5 minutes consomme 30 à 80 litres d’eau et un bain 150 à 200 litres.
4/ Faites tourner votre machine à laver de préférence pleine, sinon risque de gaspillage en eau, en électricité et en lessive, produit hautement polluant. Lavez de préférence à basse température. Un lavage à 40°C consomme 3 fois moins qu’un cycle à 90°C, et il préserve le linge.
5/ Triez vos déchets. Certaines matières comme le plastique, le verre, le papier et certains métaux sont recyclables. En les triant, elles seront réutilisées, diminuant la déforestation et la pollution. A titre d’exemple 670 canettes recyclées = 1 vélo et 19 000 boîtes de conserve recyclées = 1 voiture.
6 / En transport, évitez tant que possible de prendre la voiture et privilégiez les transports en commun, désengorgeant le trafic et réduisant la pollution. Par kilomètre et par personne, le tramway consomme 15 fois moins d’énergie que la voiture !
7/ Favorisez les achats directs « producteur/consommateur ». Ce mode d’échanges permet d’assurer de meilleurs revenus aux agriculteurs adhérents, en éliminant les intermédiaires et en garantissant un prix d’achat aux producteurs. De leur côté, les agriculteurs s’engagent notamment à cultiver leurs produits sans ajouts chimiques, à minimiser les emballages, les transports…
8/ Respectez votre environnement en gérant vos détritus. Le moindre déchet abandonné dans la nature a de fortes chances de s’y trouver encore l’année suivante. La démarche responsable est de prendre avec soi un sac plastique pour y déposer ses déchets. A titre d’exemple, un chewing-gum jeté a besoin d’environ 5 ans pour se dégrader naturellement, une canette plusieurs dizaines d’années
9/ En vacances, préservez les milieux aquatiques en ne touchant ni à la faune ni à la flore. Ne pratiquez pas de pêche à outrance pour assurer le renouvellement des espèces.
10/ Adoptez une attitude citoyenne en vous informant en permanence des moyens d’améliorer votre vie de quartier, vos modes de consommations et surtout, partagez vos convictions. L’écocitoyenneté, c’est contribuer au développement des idées et des actes en faveur de l’environnement, là où l’on se trouve.