Je ne l'ai pas terminé, pas eu le courage, trop submergée d'émotions... C'est l'histoire des dernières années du petit Louis XVII, le fils de Louis XVI et Marie-Antoinette, emprisonné à 7 ans dans la prison du Temple où il restera 3 ans. Qu'il soit vivant ou mort, ce petit garçon est gênant. Il a d'abord été confié à la garde de familles révolutionnaires qui ne se privent pas de le pousser à haïr ses parents. Les tribunaux l'interrogent pour trouver des preuves contre sa mère. Les gouvernements successifs le gardent en vie, mais se gardent bien de l'approcher et le privent peu à peu de toute communication, de tout contact humain, d'instruction et de jeu.
On assiste, malgré nous, à la lente décrépitude de cet enfant, traumatisé, plein de craintes, mais seul, que tout le monde abandonne et qui se mure peu à peu en lui, perd petit à petit toute notion du temps et de l'espace, et meurt autiste.
Au delà de l'aspect historique et politique, Chandernagor nous montre l'aspect humain: ce n'est qu'un enfant. Et on ne peut même pas en vouloir au personnel qui gravite autour de lui, aveugle à cette détresse, car qu'aurions-nous fait, nous, à ce moment-là? C'est une belle réflexion sur le totalitarisme, et un livre merveilleusement bien écrit. Quand on l'a lu, on ne s'en débarrasse pas aussi facilement.
Je ne l'ai pas lu jusqu'au bout. La fin, on la connaît, mais c'est le déroulement qui est dur à supporter.